Expliquer simplement les bonnes raisons de faire du covoiturage

Un trajet en voiture peut aussi bien peser sur l’environnement que sur un budget mensuel. Le covoiturage se présente alors comme une alternative concrète : il diminue l’empreinte carbone, il allège la facture et, parfois, c’est l’employeur qui prend en charge les frais de route. Mais encore faut-il pouvoir justifier le déplacement. Comment s’y prendre ? Les options sont à portée de main.

Utiliser la certification de Mobicoop

Le covoiturage a déjà convaincu une large part des salariés, surtout pour les allers-retours domicile-travail. Près de 70 % des trajets partagés s’effectuent sur ce créneau, mais tout le monde ne saute pas encore le pas. D’où l’intérêt, pour les entreprises, d’encourager cette mobilité. Pourtant, la triche existe, et pour ceux qui souhaitent bénéficier d’une prise en charge financière, une preuve du trajet s’impose.

Pour cela, la certification Mobicoop s’impose comme une solution fiable. Cette coopérative, née en 2018, propose des outils concrets pour la mobilité en France métropolitaine comme dans les territoires d’outre-mer. Son système de certification, accepté par nombre d’employeurs, permet de prouver la réalité d’un trajet partagé.

En pratique, conducteurs comme passagers créent un compte sur la plateforme. On y publie une annonce ou on cherche un conducteur selon ses besoins. La certification du trajet s’effectue via la géolocalisation du téléphone : le conducteur signale son départ, le passager reçoit une notification et valide, puis la procédure est réitérée à l’arrivée. À la clé, un justificatif de covoiturage incontestable.

Justifier son trajet grâce à Blablacar

Autre option : Blablacar. Sur cette plateforme de covoiturage bien connue, les conducteurs publient leurs trajets journaliers. Les passagers intéressés consultent les offres et contactent le conducteur de leur choix pour obtenir des précisions ou organiser le voyage.

À la différence de certains services gratuits, la réservation sur Blablacar est payante. Une fois le paiement validé, un mail de confirmation récapitule tous les détails de la réservation, faisant office de reçu. Ce document pourra être présenté à l’employeur pour obtenir un remboursement.

Il arrive que ce reçu se glisse dans les spams, ou disparaisse dans le flot des messages. Dans ce cas, un coup d’œil à la boîte de courriers indésirables s’impose pour mettre la main dessus.

Les avantages écologiques et économiques du covoiturage

Les arguments en faveur du covoiturage ne se limitent pas à la justification de ses trajets. Partager une voiture, que ce soit pour aller au travail ou pour un déplacement ponctuel, fait baisser la pollution liée aux transports. Si chaque salarié laissait sa voiture au garage pour rejoindre un véhicule partagé, la réduction des émissions serait palpable, à l’échelle individuelle comme collective.

Côté finances, le bénéfice est tout aussi tangible. Les frais de carburant, de péage ou d’entretien s’amenuisent pour chacun. Le conducteur, lui, perçoit une participation des passagers qui compense une partie de ses dépenses.

De plus en plus d’entreprises encouragent ces pratiques par le biais de leur politique RSE, soucieuses de leur image mais surtout de leur impact sur l’environnement. Le covoiturage s’inscrit alors dans une démarche globale de responsabilité, à la fois sociale et environnementale.

Au-delà des chiffres, le covoiturage a aussi ceci de précieux : il crée des rencontres, des échanges, parfois même des complicités sur des trajets partagés. Un bénéfice humain qu’aucun chiffre ne saurait mesurer.

Les arguments à utiliser pour convaincre ses collègues de faire du covoiturage

Pour motiver ses collègues à partager leur trajet, quelques arguments font souvent mouche. Voici les points à mettre en avant pour susciter l’envie de tester le covoiturage :

  • Des économies sur les frais de transport, mais aussi sur le stationnement. Moins de voitures, c’est moins de places à chercher et moins d’argent dépensé.
  • Un climat de travail plus chaleureux : discuter pendant le trajet, échanger sur les sujets du moment, créer des liens avec ses collègues en dehors du bureau.
  • Un gain de temps, surtout dans les grandes villes où les voies réservées aux covoitureurs permettent d’éviter les bouchons et de raccourcir les trajets.
  • Une réduction tangible des émissions polluantes, qui séduit ceux qui souhaitent agir concrètement pour l’environnement.

Le covoiturage coche toutes les cases : il protège le portefeuille, il favorise les liens sociaux, il fluidifie le trafic et il fait du bien à la planète. Rares sont les solutions de mobilité qui réunissent autant d’atouts.

Les moyens de réduire l’empreinte carbone grâce au covoiturage

Le covoiturage s’impose aussi comme un levier pour alléger l’empreinte écologique d’une entreprise, et par extension, de la société tout entière. Plusieurs leviers existent pour y parvenir :

  • Privilégier le partage de véhicules sur les mêmes trajets pour éviter la multiplication des voitures individuelles, et donc des émissions polluantes liées à la combustion du carburant.
  • Choisir un véhicule moins énergivore, une berline ou une citadine plutôt qu’un SUV gourmand, pour réduire encore la quantité de gaz à effet de serre émis sur le trajet.
  • Opter pour une application ou une plateforme qui propose des itinéraires optimisés, permettant d’éviter les axes saturés et de limiter la durée du trajet comme la consommation.
  • Adopter quelques réflexes simples en matière de conduite : éviter les accélérations brusques et les freinages intempestifs, privilégier une conduite fluide et anticipative.

En cumulant ces efforts, chaque entreprise peut transformer ses trajets professionnels en autant d’occasions de réduire son empreinte environnementale. Le chemin collectif, en matière de mobilité, commence souvent par de petits choix quotidiens.

Les exemples de réussite de covoiturage dans les entreprises et les villes

Le covoiturage ne se contente pas de belles promesses : il a déjà fait ses preuves dans de nombreuses entreprises et collectivités. Des exemples concrets montrent que ce modèle change la donne.

Au sein de groupes comme Renault ou EDF, le covoiturage structure les déplacements quotidiens. Chez Renault, plus de 2 000 salariés se coordonnent chaque semaine pour rejoindre le bureau ensemble. Résultat : moins de voitures sur le parking, des échanges facilités, une ambiance plus détendue à l’arrivée.

Côté collectivités, des villes comme Rennes ou Strasbourg investissent dans des parkings relais pensés pour le covoiturage, en lien avec les transports en commun. À Strasbourg, le dispositif « Zusammen-fahre » (roulons ensemble) relie automatiquement les salariés d’une même entreprise selon leur lieu de résidence, grâce à une plateforme numérique dédiée. Chez Dow Chemical France, à Drusenheim, ce système rapproche les collaborateurs et transforme le trajet en espace de convivialité.

Ensemble, entreprises et villes esquissent un nouveau visage de la mobilité, plus rationnelle, plus sociale, et surtout plus respectueuse de notre environnement. Reste à savoir : qui osera transformer l’essai ?