60 % des candidats au permis moto titulaires du permis auto échouent à la première tentative du code moto. Ce chiffre, brut et sans fard, rappelle une réalité : le passage du code voiture n’ouvre pas toutes les portes. L’accès aux catégories A1 et A2 se joue sur d’autres bases, bien plus spécifiques.
La réglementation actuelle ne laisse aucune place à l’improvisation. Les démarches pour décrocher le permis moto reposent sur des règles pointues, des étapes clairement balisées et un contrôle strict des justificatifs. Permis A1 et A2 affichent chacun leurs propres exigences, qu’il s’agisse de la formation ou de l’examen. Rien à voir avec la route suivie pour obtenir le permis B.
Permis moto après le code voiture : qui peut s’inscrire et dans quelles conditions ?
Se reposer sur le seul permis auto pour décrocher le droit au guidon : l’époque a changé. Depuis la réforme permis moto, la donne est claire. L’Épreuve Théorique Moto (ETM) s’impose avant toute inscription au permis moto, même pour les titulaires du permis B. Quelques rares exceptions : ceux qui possèdent leur permis obtenu avant mars 2020 ne sont pas concernés par cette exigence supplémentaire.
L’inscription commence presque systématiquement en auto-école ou en moto-école. Avant d’entamer la formation, il faut constituer un dossier réunissant ces documents :
- Justificatif d’identité valide
- Attestation scolaire de sécurité routière pour les moins de 21 ans
- Photo d’identité numérique
- Justificatif de domicile
Obtenir ensuite un NEPH s’avère indispensable : ce numéro individuel est la clé de toute inscription officielle.
L’âge d’accès varie : 16 ans pour la catégorie A1, 18 ans pour la catégorie A2. Pour certains titulaires d’un certificat d’examen du permis B antérieur à mars 2020, une équivalence reste envisageable. Toutefois, la grande majorité devra désormais passer par l’épreuve théorique moto.
L’administratif ne laisse aucune place au flou. Un dossier incomplet ralentit tout le processus, bloque la formation et retarde l’entrée sur la route. Miser sur la rigueur administrative, c’est avancer plus sereinement. Les conditions du permis moto ne laissent personne sur le bas-côté : du premier rendez-vous jusqu’à la remise du titre, chacune s’applique avec la même exigence.
A1, A2 : comprendre les différences essentielles entre les permis moto
Passer au deux-roues, c’est trancher entre permis A1 et permis A2. Deux choix, deux profils. Le permis A1, accessible dès 16 ans, vise les conducteurs qui souhaitent rouler en 125 cm³, limitées à 11 kW (15 ch) et à un rapport poids/puissance de 0,1 kW/kg. Ce permis couvre également certains tricycles motorisés.
Le permis A2, quant à lui, s’adresse aux personnes de 18 ans et plus qui visent une moto d’une puissance maximale de 35 kW (47,5 ch) et un rapport de 0,2 kW/kg. Il s’impose pour toute volonté d’exploration accrue de la conduite moto, mais bloque l’accès aux modèles les plus puissants dès le début. Les détenteurs du permis B souhaitant rouler en 125 doivent passer par une formation de 7 heures, qui ne remplace pas un permis A1 : seule l’attestation de suivi de formation permet alors de rouler.
Quant au permis A, il requiert deux années de pratique en A2 et une nouvelle formation pour accéder à la gamme supérieure. Ce parcours progressif, renforcé par la réforme, assure que chaque avancée se fasse avec méthode et sécurité. À chacun de choisir sa catégorie en fonction de ses envies, de son expérience, et de sa vision de la route.
Code moto et code voiture : ce qui change vraiment pour l’examen
Même avec un code voiture en poche, impossible d’échapper aujourd’hui à l’Épreuve Théorique Moto (ETM). Ce passage obligé possède ses propres exigences et ne tolère aucun raccourci. Les habitudes prises au code auto ne suffisent plus : il s’agit d’intégrer des connaissances propres à la conduite sur deux-roues.
L’ETM met le focus sur la maîtrise : trajectoires, adhérence, équipements, visibilité, gestion des risques. Les questions, souvent illustrées par des vidéos immersives, mettent le candidat face à de véritables situations de conduite, spécifiques à l’univers moto.
Au total, l’examen du code moto comprend 40 questions à choix multiples. Il faut obtenir au moins 35 bonnes réponses pour valider l’épreuve, un format identique à celui du code voiture. Plusieurs grandes sociétés agréées organisent les sessions : Sgs, Dekra ou La Poste.
Avant d’accéder à l’examen, plusieurs détails doivent être parfaitement réglés :
- Le NEPH est à obtenir au préalable et reste obligatoire.
- Le dossier doit comprendre un justificatif d’identité et, pour les moins de 21 ans, une attestation scolaire de sécurité routière.
L’inscription en moto-école change radicalement la donne par rapport à la formule auto. Ici, tout converge vers l’apprentissage du pilotage, la gestion fine des risques et l’anticipation propre à la moto.
Questions fréquentes sur la préparation, le passage du code et les coûts à prévoir
Préparation : quels outils privilégier ?
Pour s’entraîner sérieusement, il faut s’appuyer sur quelques ressources bien ciblées. Les plateformes en ligne spécialisées offrent des séries de questions conçues pour l’épreuve théorique moto (ETM), tandis que les sessions pratiques en moto-école apportent une compréhension concrète des enjeux. Utiliser des outils officiels permet de travailler les sujets incontournables : sécurité routière, maîtrise des équipements, signalisation spécifique et gestion des risques. La plupart des moto-écoles enrichissent le parcours par un accompagnement individualisé et des mises en situation vidéo pour se confronter à celle du terrain.
Passage du code : où et comment s’inscrire ?
L’examen du code moto se déroule dans un centre agréé comme ceux de Sgs, Dekra ou La Poste. L’inscription s’effectue en ligne, à condition d’avoir reçu son NEPH. Au moment du passage, il faut fournir un justificatif d’identité, un dossier complet et, pour les plus jeunes, une attestation scolaire de sécurité routière. Selon le centre, la convocation peut parvenir par mail ou par courrier.
Coûts à prévoir et assurance
Un passage à l’examen du code moto revient à une trentaine d’euros à chaque tentative. À cela, il faut ajouter la formation pratique en moto-école : entre 700 et 1200 euros selon la formule retenue et la localisation de l’établissement. Enfin, avant de rouler librement, vient le choix d’une assurance moto adaptée, du simple tiers au tout risque, en passant par l’assistance 0 km ou la protection corporelle du conducteur selon les options proposées. Prendre le temps de comparer chaque contrat est un vrai levier d’économies à moyen terme.
Obtenir le permis moto après le code voiture, c’est franchir une suite d’étapes exigeantes, mais claires. Dès que la dernière procédure tombe, la route s’étire devant soi, reste à choisir sa trajectoire, poignée en main et envie de rouler plus fort que la routine.


